Thèses et HDR soutenues au sein du laboratoire - 2006-présent

Cathy LONGUECHAUD (2022- )
En quoi engager le mouvement par l'activité physique, permettrait aux personnes dépressives d'instaurer un mode de vie actif, autonome et pérenne.

Mots clés : troubles dépressifs/ personne soignées/ Régulation des émotions/ Activité Physique Adaptée/ Sciences infirmières
Direction : A. Sauvaget; Co-direction: T. Deschamps

L’OMS prévoit qu’en 2030 les troubles dépressifs seront la 1 ère cause d’incapacité dans le monde. L’épisode dépressif caractérisé peut s’intégrer dans différentes entités longuechaud nosographiques, être isolé ou répétitif, succéder à des évènements de vie ou être résistant (DSM5). Les symptômes sont divers ayant un retentissement majeur sur la santé de la personne. La vie socioéconomique est largement impactée. La prise en soin des personnes soignées est complexe, avec une singularité de la clinique et du désordre émotionnel engendré. L’activité physique (AP) est pleinement recommandée pour diminuer les symptômes de dépression. Dans ce contexte, ce projet de thèse recherche vise à examiner et comprendre l’intérêt de la pratique de l’AP sur la régulation adaptée émotionnelle des personnes soignées. La phénoménologie, la philosophie et les sciences infirmières nous accompagneront pour construire un programme AP Adaptée. A travers cette recherche, il s'agit de proposer aux personnes soignées en sortie d’hospitalisation, un programme APA propice à une meilleure régulation de leurs émotions et à l'émergence de solutions favorables à leur autonomie.
Andrew LAURIN (nov. 2020- )
Troubles de la conscience du corps dans le trouble de stress post-traumatique : de la compréhension à la thérapeutique, une approche intégrative.
Mots clés : trouble de stress post-traumatique, sens de l’agentivité, sens de propriété du corps, main en caoutchouc, immobilité tonique, posture, tDCS
Direction : A. Sauvaget ; Co-direction : T. Deschamps ; Co-encadrant : Samuel BULTEAU

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est une pathologie psychiatrique fréquente et invalidante. Cette pathologie est définie par la persistance de symptômes de Andrew répétition et des mécanismes d'évitement ayant débutés un mois après un évènement traumatique. Des altérations de la conscience de soi sont également décrites, incluant des altérations du sens de l’agentivité et du sens de propriété du corps. Pour la première fois, nous souhaitons étudier les altérations de la conscience du corps qui caractérisent le TSPT, en fonction du sous-type dissociatif, par l’utilisation innovante de l’illusion de la main en caoutchouc dynamique (RHI). De plus, des atteintes spécifiques de la stabilité posturale et de l’immobilité tonique sont deux phénomènes observés dans le TSPT. Faisant l’hypothèse originale que ces phénomènes sont le reflet clinique d’altérations de la conscience du corps propres aux TSPT, nous souhaitons intégrer ces évaluations aux mesures neuropsychologiques de la RHI. La stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS) est une nouvelle piste thérapeutique pour traiter le TSPT. Pour la première fois, nous souhaitons explorer les effets de la tDCS sur la reconnaissance de soi dans une approche thérapeutique innovante.
Raphaël HAMARD (2019- )
Le rôle des coordinations musculaires dans le développement des troubles musculo-squelettiques.
Mots clés : troubles musculo-squelettiques, coordinations musculaires, tendinopathie d'Achille.
Direction : F. Hug; Co-encadrements: L. Lacourpaille et T. Dick.

Les troubles musculo-squelettiques sont considérablement répandus, ce qui affecte significativement la qualité de vie de la population mondiale. Parmi ces troubles, la tendinopathie d’Achille pose particulièrement problème car sa prévention et son traitement demeurent inefficaces. Des études récentes suggèrent que des déséquilibres de forces au sein des muscles s’insérant sur le tendon d’Achille seraient l’un des facteurs à l’origine de cette pathologie. L’objectif de cette thèse est de mieux comprendre la genèse et le développement de la tendinopathie d’Achille afin d’optimiser, à terme, son identification et son traitement. Dans un premier temps, nous comparerons les coordinations musculaires de personnes saines et symptomatiques dans des tâches dynamiques telles que la marche et la course. Nous observerons ensuite l’évolution des coordinations musculaires au cours d’un protocole thérapeutique et le lien que ces coordinations entretiennent avec les paramètres cliniques. Enfin, nous analyserons la survenue des tendinopathies d’Achille dans un groupe de coureurs préparant le marathon qui constitue une population à risque. Lors de ces différentes études, l’estimation des forces mises en jeu et donc des contraintes biomécaniques appliquées sur le système musculo-squelettique sera réalisée de manière innovante grâce à un modèle biomécanique nécessitant des mesures IRM, échographiques et électromyographiques.
 
Alicia LECLERCQ (2019- )
Fatigabilité neuromusculaire et capacités fonctionnelles de patientes atteintes de cancer du sein : mécanismes et prédiction de l'apparition de fatigue liée au cancer.
Mots clés : fatigue ; cancer ; neuromusculaire.
Direction : A. Rahmani; Co-direction: B. Morel-Prieur

La fatigue liée au cancer est un des effets secondaires les plus communs et éprouvants de la maladie et des traitements associés. Cette fatigue perturbe non seulement la qualité de vie des patients au moment de la maladie, mais pour un grand nombre d’entre eux les répercussions s’étendent jusqu’à plusieurs mois ou années après la rémission. Malgré ses effets délétères, la fatigue liée au cancer est encore aujourd’hui très peu prise en charge. Chercheurs et cliniciens ont identifié deux principaux paramètres qui limitent les progrès sur ce sujet : l’absence de consensus sur les méthodes d’évaluation de la fatigue et une mauvaise compréhension de ses mécanismes sous-jacents. Bien que de multiples facteurs physiologiques et comportementaux aient pu être associés au développement et à la persistance de cette fatigue, les méthodologies des études réalisées jusqu’à présent ne permettent pas clairement d’identifier des causes ou des processus. La nature multifactorielle du phénomène étudié laisse présager des interactions complexes et systémiques entre des dimensions biologiques, psychologiques et sociales. Ce projet vise à déterminer des paramètres objectifs de la fatigabilité des patients atteints de cancer au moyen de méthodes neurophysiologiques et d’évaluation des capacités fonctionnelles. Le second objectif sera de participer à la validation expérimentale d’un modèle biopsychosocial du développement et de la persistance de la fatigue liée au cancer. Chaque session expérimentale comportera un test d’Astrand-Rhyming, une mesure de fatigabilité neuromusculaire des muscles fléchisseurs plantaires de la cheville ainsi que des mesures de contrôle postural. L’activité physique spontanée, le sommeil ainsi que la variabilité cardiaque seront enregistrés pendant la semaine suivant l’expérimentation. Les participants répondront également à des questionnaires évaluant notamment leur qualité de vie et la fatigue liée au cancer .
Julien ROSSATO (2019- )
Compréhension de la distribution de la commande nerveuse entre muscles synergistes durant des tâches mono-articulaires.
Mots clés : commande nerveuse, coordinations musculaires, muscles synergistes.
Direction : F. Hug; Co-direction: L. Lacourpaille et K. Tucker

La force produite par un muscle résulte de la combinaison de la commande nerveuse qu'il reçoit et de plusieurs caractéristiques biomécaniques. Lorsque de multiples muscles agissent sur une même articulation, la nature de la relation entre la distribution de la commande nerveuse entre ces muscles synergistes et leurs caractéristiques biomécaniques est mal connue. Cette question est fondamentale pour comprendre comment le système nerveux coordonne l'activation des muscles synergistes, ce qui est nécessaire pour comprendre le contrôle de presque toutes les articulations du corps. L'objectif de ce travail de thèse est de comprendre comment la commande motrice est distribuée entre muscles synergistes afin de produire des tâches motrices simples et de déterminer si cette distribution de la commande motrice peut être modifiée de manière aigüe ou chronique. Nous étudierons si la distribution d'activation entre muscles synergistes estimée par de l'électromyographie de surface représente parfaitement ou non la distribution de la commande nerveuse. Nous déterminerons jusqu'à quel point la distribution de la commande motrice entre muscles synergistes peut être modifiée transitoirement par une action volontaire ou par des modifications des retours sensoriels d'une muscle. Enfin nous investiguerons si la distribution de la commande nerveuse entre muscles synergistes s'adapte à des modifications de la capacité de production de force relative entre ces muscles. Ces études seront réalisées en utilisant des électromyographies de hautes densités qui sont la mesure de l'activité myoélectrique en utilisant des matrices de 64 électrodes ou plus.

Jonas DUBU (2019- )
Evaluation de l'impact des traitements de chimiothérapie sur la sarcopénie de patients atteints d'hémopathies malignes en vue d'une prise en charge en Activité Physique Adaptée.
Mots clés : hématologie, sarcopénie et Activité Physique Adaptée
Direction : A. Rahmani; Co-direction: K. Le Du et S. Boyas
Le cancer fait, depuis les dernières années, l'objet d'une dynamique de préoccupation et de recherche nationale et mondiale. Cependant, en comparaison avec d'autres cancers, l'hématologie présente une carence importante de données dans la littérature scientifique. Mais un nouveau facteur de pronostique a été identifié comme pouvant expliquer le fort taux de rechutes dans ces cancers: la sarcopénie. Actuellement la meilleure prise en charge pour pallier à la sarcopénie réside dans l'alliance thérapeutique entre le médecin, la prise en charge nutritionnelle et la pratique d'une activité physique. Mais aucun essai de ce genre n'a actuellement été expérimenté en hématologie. 
Ce projet de thèse suit donc la lignée de mes travaux préliminaires réalisés en master ainsi qu'une étroite collaboration avec la clinique Victor Hugo/Centre Jean Bernard, dans le but d'étudier la prévalence de la sarcopénie, d'en proposer un outil d'évaluation en routine clinique et d'évaluer le bénéfice d'un programme d'Activité Physique Adaptée chez les patients sarcopéniques traités pour une hémopathie maligne. 
Philippe SAILLANT (2020- )
Exploration podologique chez des patients BPCO en stage de réhabilitation respiratoire.
Mots clés : podologie, BPCO, marche, réhabilitation respiratoire.
Direction : M. Jubeau; Co-direction: A. Chambellan

La Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est définie par une obturation permanente et progressive des voies aériennes. Nous pouvons envisager une augmentation de cette maladie chronique au cours des prochaines années du fait de l’augmentation du tabagisme mais aussi du vieillissement de la population. L’incidence de la BPCO est évaluée à 7,5% chez les personnes de plus de 40 ans. Quelque soit le stade de la maladie, la première étape du traitement passe par l’arrêt du tabac et par la prescription de médicaments bronchodilatateurs par voie orale en inhalation. La stratégie thérapeutique est complétée par un deuxième axe reposant sur la mise en place d’un programme de réhabilitation respiratoire (RR). Cette prise en charge pluriprofessionnelle repose sur l’éducation thérapeutique et le réentraînement à l’exercice. Une activité de marche quotidienne est, in fine, un objectif à atteindre pour chaque patient atteint d’une BPCO.
Le pied étant l’effecteur essentiel de la locomotion, cette thèse se propose d’explorer le versant podologique et son retentissement fonctionnel (marche, équilibre) dans une filière de réhabilitation respiratoire BPCO. Nous évaluerons tout d’abord l’impact des troubles podologiques sur la vie quotidienne de patients atteints de BPCO. Puis, l’apport d’un bilan podologique aux examens médicaux routiniers, nous permettra d’étudier, notamment, les caractéristiques morpho-fonctionnelles des pieds et la distribution des pressions plantaires en dynamique (baropodométrie). Enfin, une dernière étude visera à mesurer si une prise en charge podologique adaptée optimise les résultats attendus au sein d’un programme de réhabilitation respiratoire (Effets sur les affections fonctionnelles douloureuses, gain sur le périmètre et la vitesse de marche et optimisation de l’équilibre stato-dynamique podal).
Félicie POMMERELL (2020- )
Caractérisation de la relation force-longueur à différentes vitesses de mouvement et étude de son influence sur la relation force-vitesse et sur la performance en saut vertical.
Mots clés : biomécanique, force-vitesse, force-longueur, neuromusculaire
Direction : N. Peyrot; Co-direction: A. Rahmani et S. Boyas

La performance lors de mouvements explosifs est déterminée par la capacité du système neuromusculaire à produire un travail mécanique élevé. La capacité de production de force lors d'efforts brefs et intenses est influencée par les conditions d'étirement ou de raccourcissement du complexe muscles-tendons (relation force-longueur) et par la vitesse du mouvement (relation force-vitesse).

Ce projet de thèse vise à proposer un modèle tridimensionnel force-vitesse-longueur établi lors d’un mouvement pluri-articulaire proche de la performance sportive tel que le saut vertical. Notre premier objectif sera de caractériser les relations force-vitesse-longueur de la hanche, du genou et de la cheville.

Notre second objectif sera de modéliser la relation force-vitesse-longueur en squat et de déterminer son impact sur les paramètres mécaniques et sur la performance en saut vertical. Enfin, notre troisième objectif sera d'étudier l'impact de la modification de la relation force-longueur sur les paramètres mécaniques et la performance en saut vertical.

Ces travaux seront réalisés en vue de proposer des stratégies innovantes d'amélioration de la performance lors de mouvements explosifs dans les domaines du sport et de la santé.


 

Julian COLARD (2021- )
Modulations et adaptations nerveuses associées au régime de contraction excentrique chez des participants sains jeunes et âgés.
Mots clés : Excentrique ; Modulations nerveuses ; Inhibition présynaptique ; Réflexe H; Dommages musculaires
Direction : M. Jubeau ; Co-direction : C. Cornu ; Co-encadrant : Thomas Cattagni Julian COLARD

De prime abord, lorsque que l’on réalise une contraction musculaire, celle-ci semble simple et instinctive. Cependant, elle implique le fonctionnement coordonné de plusieurs mécanismes neurophysiologiques et biomécaniques complexes. Ainsi lorsque qu’un groupe musculaire est activé par une résistance supérieure à la force produite, nous observons un allongement du système musculo-tendineux. Ce type de contraction, avec un étirement musculaire, définit le régime de contraction « excentrique » bien connu pour sa capacité à générer des dommages musculaires. Ce régime de contraction semble pertinent pour lutter contre le vieillissement musculaire, notamment en générant une augmentation de la production de force associée à une faible demande énergétique. Face à cette modalité de contraction, le système nerveux central induit des réponses nerveuses uniques, bien distinctes des autres régimes de contraction (isométrique et concentrique). Par conséquent, l’étirement (i.e. particularité de l’excentrique) est détecté par des récepteurs mécaniques situés à l’intérieur de nos muscles appelés fuseaux neuromusculaires, induisant alors une contraction réflexe par l’intermédiaire d’afférences (i.e. Ia, Ib, II), visant à protéger l’intégrité musculaire. Durant de nombreuses années ce réflexe myotatique était défini comme étant une boucle réflexe, médiée exclusivement par des afférences musculaires. Cependant, le fonctionnement de ce réflexe serait en réalité beaucoup plus complexe, régi à la fois par la sensibilité de nos fuseaux neuromusculaires, mais également par de multiples facteurs tels que les mécanismes de l’inhibition présynaptique par l’intermédiaire d’interneurones recevant des ramifications nerveuses de nombreuses afférences (e.g. Ib, récepteurs cutanés, activité agoniste et antagoniste) et pour finir par des innervations provenant du cortex moteur. Toutefois, ces modulations spécifiques liées à l’excentrique seraient majoritairement conditionnées par des modulations de l’inhibition présynaptique. Malheureusement à ce jour, cette hypothèse reste encore à confirmer chez de participants sains jeunes, mais aussi âgés. L’objectif de ce travail de thèse sera dans un premier temps de caractériser l’influence du régime de contraction excentrique sur les mécanismes de l’inhibition présynaptique chez des participants sains jeunes et âgés. Pour cela, nous utiliserons des techniques de stimulations nerveuses spécifiques (i.e. réflexes H conditionnés et répétés dans des intervalles de temps différents) durant des contractions (i.e. excentriques, isométriques et concentriques) afin d’apprécier les ajustements présynaptiques. Ensuite, nous évaluerons l’influence que peut avoir la longueur musculaire sur ces mêmes mécanismes. Enfin, nous terminerons par identifier le lien qu’il peut exister entre les adaptations nerveuses à l’excentrique et l’apparition des dommages musculaires chez des individus sains jeunes et âgées .
Antoine FROUIN (2021- )
Un programme de renforcement pré-opératoire est-il pertinent avant une reconstruction du ligament croisé antérieur de type Droit Interne - Demi Tendineux (DIDT) ?
Mots clés : préopératoire, LCA, renforcement musculaire, entrainement
Direction : A. Nordez ; Co-encadrant : L. Lacourpaille et G. Le Sant AF

À ce jour, la place de la rééducation post-opératoire des suites d’une rupture des ligaments croisés n’est plus à démontrer. Si des critères sur le retour à la participation aux activités physiques et sportives sont établis, 33% des patient opérés ne retrouvent pas le même niveau de pratique. Cette observation peut s’expliquer par une altération de l’amplitude articulaire, du volume musculaire, de la force, ou encore d’une appréhension à l’exercice. Cependant, les effets de la rééducation pre-opératoire restent moins circonscrits. Si le recours à cette dernière est fréquente pour certaines pathologies (e.g. rééducation pré-opératoire à une lobectomie pulmonaire, ou à une mise en place d’une prothèse totale de genou), elle reste confidentielle dans le cadre d’une ligamentoplastie de genou. Pourtant, elle pourrait s’avérer bénéfique à long terme (récupération post-opératoire).

Nous émettons l’hypothèse qu’un entraînement pre-opératoire permettrait i) d’améliorer la qualité structurelle et fonctionnelle des tendons prélevés lors de la ligamentoplastie, ii) améliorer la récupération des capacités durant la phase de rééducation post-opératoire et iii) réduire le risque de re-rupture. L’intensité, le volume d’entrainement musculaire défini par la charge, le nombre de répétitions et séries permettant de générer des adaptations indispensables au succès de la rééducation pre-opératoire sera le centre de nos préoccupations. Ce travail de recherche permettra de développer l’utilisation du renforcement musculaire en kinésithérapie afin d’améliorer les qualités musculaires et tendineuses nécessaires aux patients en rééducation, en particulier en le mettant en place en anticipation de la chirurgie prévue.

Tristan TALLIO (2021- )
Optimisation des interactions muscle-tendon pour l'amélioration de la performance lors de tâches plurisegmentaires
Mots clés : muscle-tendon, raideur, plurisegmentaire, saut vertical
Direction : S. Dorel; Co-direction : A. Nordez
tallio

La littérature montre qu’il est avantageux pour l’homme de bénéficier de structures tendineuses sur le plan fonctionnel pour diverses raisons: i) protéger les fibres musculaires de dommages liés à un étirement excessif, ou ii) stocker et restituer de l’énergie élastique et limiter les modification de longueur des fibres musculaires afin de réduire le coût énergétique de la locomotion, ou iii) bénéficier d’un effet catapulte permettant de maximiser la performance motrice lors de tâches explosives. Des études nous montrent aujourd’hui qu’il est nécessaire de déterminer la nature des interactions dynamiques faisceau-tendon afin de mieux en comprendre les contraintes et ainsi d’être capable dans un deuxième temps de proposer un entraînement adapté, c’est-à-dire qui cible certaines adaptations spécifiques au niveau des composantes contractiles (e,g, augmentation de la force maximale, de la longueur des faisceaux) et/ou des composantes élastiques série (e,g, augmentation de la raideur).

Ce projet a pour ambition générale de mieux comprendre les facteurs optimisant les interactions muscle-tendon lors de tâches plurisegmentaires. Nous nous intéresserons à la fois aux muscles distaux (e.g. fléchisseurs plantaires), les plus fréquemment étudiées dans la littérature, mais également aux muscles plus proximaux (e.g. extenseurs de genou) dont les propriétés mécaniques diffèrent des muscles distaux. Nous étudierons principalement une activité plurisegmentaire : le saut vertical.

Valentin GOREAU (2022- )
Effets de la rééducation par contractions excentriques sur la fonction motrice et la structure musculaire chez les personnes présentant une parésie spastique à la suite d'un accident vasculaire cérébral ou d'une lésion médullaire

Mots clés : parésie spastique, excentrique, AVC, blessés médullaires
Direction : R. Gross ; Co-direction: G. Le Sant, T. Cattagni goreau

L’objectif principal de ce projet est de déterminer les effets de l’entraînement excentrique, en phase subaiguë de l’AVC et de la lésion médullaire, sur le moment de force produit au niveau de l’articulation de la cheville. Il visera à mieux comprendre les adaptations générées par l’entraînement excentrique en évaluant les aspects, en particulier neurologiques, qui sous-tendent les modifications de la motricité volontaire. La performance motrice de la cheville étant importante pour les capacités fonctionnelles, les déficiences motrices pourraient être réduites et la sévérité du handicap diminuée par l’entraînement excentrique.

Ce projet visera également à identifier si des paramètres mesurés peuvent être complémentaires de ceux issus de l’examen clinique du patient (i.e. biomarqueurs) pour faire progresser les modalités d’évaluation et d’intervention en neuro-rééducation motrice.
Enfin, ce projet visera à déterminer si l’activité de l’entrée neuromodulatrice est modifiée à la suite d’un AVC sur les muscles de la jambe (i.e
. triceps surae et tibialis anterior) et si ces modifications sont reliées aux hyperactivités musculaires et aux troubles moteurs. Ces améliorations de nos connaissances physiopathologiques pourraient conduire à termes à de nouvelles pistes thérapeutiques ciblant l’entrée neuromodulatrice.

Kévin MAHOT (2021- )
Gestion collective du stress et optimisation de la performance : rôle du leadership sportif et de la qualité des relations au sein des équipes sportives.
Mots clés : performance sportive, gestion collective du stress.
Direction : J. Saury; Co-direction: J. Doron et N. Lienhart
MAHOT
Chaque jour, à l’entrainement ou en compétition, les athlètes doivent affronter de nombreuses sources de stress. Pour faire face, les athlètes mettent en place des stratégies que l’on appelle des stratégies de coping. 
Jusqu’ici les recherches se sont essentiellement concentrées sur la dimension intrapersonnelle de la gestion du stress. Pourtant, ces stratégies d’adaptations peuvent être collectives. En effet, au sein d’une équipe sportive, lorsqu’une source de stress devient « notre » stresseur, qu’il est alors de « notre » responsabilité commune d’y faire face et que nous mettons en œuvres des stratégies collectives, on parle de Communal Coping. Des travaux ont récemment contribué à mettre en évidence les différents types de stratégies collectives utilisés pour faire face à des sources de stress communes rencontrées en match. Néanmoins, les connaissances sur le communal coping en sport nécessitent d’être étendues afin de comprendre les processus sociaux qui permettent la mise en action de ces stratégies collectives. Une des voies de recherche privilégiée dans le cadre de ma thèse est d’identifier les facteurs psycho-sociaux et relationnels qui peuvent expliquer l’engagement des individus dans des processus interpersonnels de gestion du stress. Mon projet de thèse vise à mieux comprendre comment les athlètes interagissent au sein de leur environnement social et adoptent des stratégies collectives de coping conduisant à la performance. Je m’intéresse particulièrement à l’influence du leadership sportif et de la qualité des relations interpersonnelles au sein des équipes sur le développement et la mise en œuvre de stratégies collectives de coping. Plus précisément, ce projet de recherche ambitionne de : (1) caractériser les stratégies collectives de coping des équipes sportives et leur lien avec la performance en situation de stress; (2) identifier les facteurs psychosociaux (i.e., leadership sportif, qualité des relations interpersonnelles) favorables à l’adoption de stratégies collectives de coping qui conduisent à un fonctionnement collectif optimal et à la performance en situation de stress; et (3) optimiser les stratégies collectives de gestion du stress des équipes sportives par l’intermédiaire d’un programme d’entrainement mental. La prise en compte de la dimension interpersonnelle de l’adaptation au stress offre ainsi des perspectives prometteuses d’étude de la gestion du stress en sport collectif tant du point de vue scientifique que pratique. Une meilleure compréhension de l’engagement des équipes dans des stratégies de coping collectives efficaces pourrait permettre d’envisager des perspectives d’optimisation de la performance en sport collectif, et plus particulièrement en hockey sur glace.
Cette thèse a reçu un financement de l’Association Nationale Recherche Technologie sous la forme d’une convention CIFRE N° 2021/0396 en partenariat avec l’équipe professionnelle de hockey sur glace des Ducs d’Angers.
Titouan MORIN (2022- )
Quantification de la charge interne d'entraînement musculaire : vers une prédiction et une optimisation des adaptations musculaires
Mots clés : entraînement, adaptations musculaires, neuromusculaire
Direction : A. Nordez ; Co-encadrant: L. Lacourpaille

A ce jour, on compte 210 000 salles de fitness et 183 millions de membres à travers le monde. Ces lieux permettent, selon les activités, de s’entrainer contre MORIN différentes résistances telles que le poids du corps, des élastiques, des barres et haltères, ou encore des machines spécifiques guidant la gestuelle. L’objectif de ces entrainements contre résistance est d’induire une contrainte musculaire mécanique et/ou métabolique pour générer, entre autres, des adaptations musculaires à des fins de santé, de performance, de rééducation ou encore d’esthétisme. Malgré les millions de personnes concernées, il n’existe aucune méthode permettant d’estimer les contraintes musculaires et donc la charge interne d’entraînement imposée lors d’un exercice de renforcement. La nature de la relation entre la charge interne d’entrainement et l’amplitude des adaptations musculaires reste donc mal connue. A défaut, les contenus d’entrainement sont prescrits sur la base d’une charge d’entrainement externe : un nombre de séries, de répétitions à une charge donnée. La seule mobilisation de la charge externe ne tenant que trop peu en compte des caractéristiques de l’individu (niveau d’entrainement, coordinations musculaires, historique de blessures...), elle pourrait expliquer les grandes différences inter-individuelles d’hypertrophie ou de force rapportées dans la littérature à la suite d’un entrainement contre résistance.

L’objectif principal de ce projet est donc de développer une méthode d’estimation des contraintes musculaires, et donc de la charge interne d’entrainement musculaire afin de prédire et d’optimiser les adaptations liées à nos protocoles d’entrainement ou de rééducation.