Projets financés en cours

2025-2028 - ANR - Projet 3CI

Titre du projet : Computer-aided assessment of the Cortico Cardiovascular Interaction for monitoring the stress of athletes / Évaluation assistée par ordinateur de l’Interaction Cortico-Cardiovasculaire pour le suivi du stress des athlètes
Financement obtenu : 941 k€ (durée : 36 mois)
Porteur du projet : Taous Meriem LALEG (Julie Doron pour le laboratoire MIP)
Partenaires: 1) Laboratoire Motricité, Interactions, Performance - Nantes Université, 2) Laboratoire Complexité, Innovation, Activités Motrices et Sportives (CIAMS) - Université Paris Saclay, 3) Equipe BOOST (Surveillance et Optimisation bio-informées pour améliorer le Sport et la Santé) - Centre INRIA de Saclay, 4) Laboratoire Sport, Expertise et Performance - INSEP

Résumé du projet : Les athlètes sont soumis à d’importantes contraintes physiques et mentales lors de l’entraînement et de la compétition, ce qui peut compromettre leurs performances et leur santé à long terme. Cela a motivé le développement d’interfaces homme-machine dédiées à la gestion du stress, s’appuyant sur le biofeedback et le neurofeedback. Cependant, ces stratégies restent peu utilisées en raison de l’absence de méthodes fiables et objectives de mesure du stress. Cette mesure est particulièrement difficile en raison de la complexité physiologique et de la forte variabilité individuelle du phénomène de stress. Le manque d’intégration de mesures diverses, combinées ou multimodales, limite la capacité à évaluer avec précision et pertinence l’état de stress vécu par les athlètes. L’intégration de telles mesures permettrait une quantification, une caractérisation et une classification plus fines de ces états.

La solution proposée réunit des indicateurs susceptibles d’apporter un outil de suivi longtemps recherché, pouvant bénéficier à un grand nombre d’athlètes à travers le monde. Ce projet de recherche pluridisciplinaire vise à développer des marqueurs robustes du stress en adoptant une approche multimodale fondée sur des signaux neuro-psycho-physiologiques synchronisés. L’activité corticale et cardiovasculaire est enregistrée simultanément à l’aide de l’électroencéphalographie (EEG), de la spectroscopie fonctionnelle dans le proche infrarouge (fNIRS), de l’électrocardiogramme (ECG), de la mesure continue de la pression artérielle (PA) et de la photopléthysmographie (PPG), en réponse à des stresseurs cognitifs et physiques. Ces signaux, associés aux indicateurs de stress perçu, sont exploités via l’intégration de modèles mathématiques d’interaction cerveau-cœur, de méthodes avancées de traitement du signal et d’algorithmes d’apprentissage permettant d’extraire des schémas pertinents et des indicateurs de stress.

Un protocole expérimental adapté à la collecte de données est défini autour de deux expérimentations. La première sera menée en laboratoire et consistera à enregistrer l’EEG, le fNIRS, l’ECG, la pression artérielle, la PPG ainsi que les mesures de stress perçu chez des sujets sains soumis à divers stresseurs cognitifs et physiques. La seconde sera réalisée auprès d’athlètes au cours d’un programme d’entraînement en surcharge d’une durée de deux semaines ainsi que durant les périodes pré-compétition.

2026-2027- Nantes Métropole, Fonds Innovation Santé - Projet COReLEC

Titre du projet : Prévenir le déconditionnement musculaire en combinant électrostimulation musculaire et restriction sanguine
Financement obtenu : 60 k€ (durée : 12 mois)
Porteur du projet : Robin Souron 
Partenaires: Mad-Up, CHU de Nantes

Résumé du projet : Le projet COReLEC propose une innovation majeure visant à optimiser la réhabilitation musculaire des patients fragiles incapables de pratiquer un exercice physique conventionnel, pour des causes variées (ex : alitement prolongé, invalidité, fragilité liée à l’avancée en âge, réhabilitation post-blessure chez les athlètes). Notre approche repose sur la combinaison de deux technologies complémentaires : la stimulation électrique musculaire et la restriction sanguine partielle. Ce projet est mené en collaboration entre l’Unité de Recherche (UR) Motricité, Interactions, Performance de Nantes Université, les sociétés MAD-UP — spécialisées dans la conception de dispositifs de restriction sanguine — ainsi que le CHU de Nantes, partenaire et promoteur du volet scientifique du projet. L’objectif est de générer des avancées à la fois technologiques et scientifiques.

  1. La première phase consiste à développer un prototype qui intègre, au sein d’un même dispositif, la stimulation électrique musculaire et la restriction sanguine. Cette intégration constitue un verrou technique et technologique majeur du projet. Notre ambition est d’aboutir à un produit simple d’installation, doté d’une interface utilisateur intuitive permettant une gestion centralisée des paramètres de stimulation et de restriction, actuellement un frein important à leur usage combiné en pratique courante.
  2. La seconde phase ambitionne de tester le prototype en laboratoire dans le cadre d’un protocole de recherche expérimental, qui évaluera sa faisabilité (temps d’installation, confort), sa sécurité (survenue d’évènements indésirables) et son efficacité (effets sur la fonction musculaire).

Ce projet est à l’intersection de la médecine physique de réadaptation et de la santé numérique, et s’inscrit dans l’ambition de Nantes Métropole de mettre l’innovation au service de la santé globale (le « bien soigner » et le « bien-être »), et répond aux besoins croissants des structures de santé – centres hospitaliers, cabinets de kinésithérapie, établissements de rééducation – d’accéder à des outils ergonomiques et performants pour améliorer la condition musculaire des patients fragiles. À terme, notre ambition est double : optimiser la réhabilitation musculaire des personnes vulnérables tout en simplifiant et améliorant la pratique des professionnels de santé qui les accompagnent.

2024-2027- I-site NExt - NExT Talent

Titre du projet : MOSART : Motor Augmentation and Rehabilitation after a Spinal cord injury using Art
Financement obtenu : 443 700 € (durée : 36 mois)
Porteur du projet : Simon Avrillon

Résumé du projet : Chaque année, des milliers de personnes souffrent d’une lésion de la moelle épinière qui perturbe considérablement leur capacité à bouger, à ressentir et à acquérir de nouvelles habiletés motrices. Les lésions de la moelle épinière peuvent exclure des individus de la société, avec des taux inférieurs de scolarisation, d’emploi ou de participation à des événements sociaux et culturels. Dans ce projet, nous visons à créer une interface neurale intuitive qui permettra aux patients atteints d’une lésion de la moelle épinière de contourner leur handicap moteur, leur permettant de produire et d’apprendre des mouvements complexes tout en pratiquant des activités artistiques. Nous croyons que cette technologie a le potentiel d’améliorer leur bien-être, d’accélérer la récupération du contrôle moteur partiel et d’augmenter leur répertoire moteur grâce au processus de réadaptation. Pour cela, nous développerons des systèmes non invasifs avec des algorithmes qui décodent l’activité de nombreux neurones situés dans la moelle épinière et l’utiliserons pour contrôler des instruments de musique virtuels ou des crayons/pinceaux. Profitant de cette technologie, nous explorerons comment la moelle épinière transmet et transforme l’intention nerveuse de bouger en action physique. Enfin, nous adapterons, pour la première fois chez l’homme, un nouveau paradigme d’apprentissage qui alimente le cortex avec des informations directes et amplifiées sur les mouvements intentés pour déclencher l’apprentissage et améliorer le contrôle moteur avec la rééducation. Au-delà de l’art, la technologie développée dans MOSART soutiendra de nouvelles façons pour les patients d’interagir avec des dispositifs d’assistance et pour les thérapeutes de fournir des traitements personnalisés basés sur la neurostimulation.

2025-2027-  projet ANR ASTRID

Titre du projet : Mesure non-invasive du code nerveux du mouvement : vers une nouvelle génération d’interfaces neuronales Homme-machine
Partenaires :  1) Laboratoire Motricité Humaine Expertise Sport Santé, Université Côte d'Azur, 2) Laboratoire Motricité, Interactions, Performance - Nantes Université, 3) Centre de microélectronique de Provence - École des Mines de St. Etienne, 4) Department of Bioengineering - Imperial College London
Financement obtenu : 384 576 € (durée : 36 mois) - Agence Nationale de la Recherche
Porteur du projet : François Hug

Résumé du projet : Les interfaces cerveau-machine relient le cerveau à un système automatisé, sans nécessiter le moindre mouvement de la part de l'utilisateur. Nos mouvements étant au centre de nos interactions avec les machines (e.g., taper sur un clavier, saisir et manipuler les commandes d’un avion), les applications potentielles des interfaces cerveau-machine dans le domaine civil et de la défense sont nombreuses. La rupture et l’originalité de notre projet repose sur la détection de la commande nerveuse du mouvement au niveau périphérique plutôt qu’au niveau du cerveau. Plus précisément, nous proposons de mesurer le code nerveux du mouvement au niveau des motoneurones (alpha) spinaux, qui constituent la voie finale de la motricité. Notre équipe est pionnière dans le développement d’approches permettant d’identifier l’activité de motoneurones spinaux en décomposant des signaux électromyographiques, faisant de ces motoneurones les seuls neurones du corps humain dont l'activité (taux de décharge) peut être mesurée de manière non invasive. 

À travers quatre objectifs interconnectées, ce projet ambitionne de développer la future génération d’interfaces Homme-machine :

- Objectif #1 : Identifier les synergies motoneuronales contrôlant la main dans un espace de contrôle impliquant des contraintes mécaniques et nerveuses variées. Cette tâche permettra de définir les plus petites unités de contrôle du mouvement.

- Objectif #2 : Développer une interface neuronale Homme-machine intuitive qui décode la commande du mouvement à partir des synergies motoneuronales. 

- Objectif #3 : Déterminer le niveau de plasticité du contrôle volontaire des motoneurones spinaux. Il s’agira de comprendre si des unités de contrôle peuvent être scindées en plusieurs unités de contrôles indépendantes, un élément essentiel pour l’augmentation du mouvement.

- Objectif #4 : Faciliter le transfert de ces méthodes du laboratoire vers le terrain en simplifiant la mesure de l’activité myoéléctrique à travers le développement d’électrodes hybrides combinant textile et tatouage électronique.

204-20283-  projet NEUROMOTOR - ANR PRC

Titre du projet : Les synergies motoneuronales comme nouveau biomarqueur des altérations motrices
Partenaires : 1) Laboratoire motricité humaine expertise sport santé, Université Côte d'Azur, 2) Laboratoire Motricité, interactions, performance, Nantes Université, 3) PHU 10 - Médecine Physique et Réadaptation, CHU de Nantes, 4) Laboratoire de Modélisation des réseaux dynamiques cérébraux, INRIA, 5) Department of Bioengineering, Imperial College London.
Financement obtenu : 472 k€ de l'Agence Nationale de Recherche (ANR). Durée : 42 mois
Porteur du projet : François Hug

Résumé du projet :En déchiffrant le code neural du mouvement, le projet NEUROMOTOR vise à répondre à des questions clefs pour notre compréhension du contrôle du mouvement chez des sujets sains et pathologiques (AVC, lésion de la moelle épinière). Les résultats permettront de développer des études cliniques ambitieuses. Pour atteindre cet objectif, nous modifierons le niveau auquel nous observons le contrôle du mouvement, i.e. du niveau des muscles entiers à celui des motoneurones (alpha) spinaux. Notre équipe est à la pointe des avancées technologiques qui combinent l'électromyographie de surface et des algorithmes de séparation aveugle de sources pour décoder l'activité des motoneurones spinaux de manière non invasive. A partir de l’enregistrement d'une population de motoneurones, nous identifierons les synergies motoneuronales.
Ce projet comporte six volets :
Volet 1 : Évaluer la robustesse des synergies motoneuronales lors de tâches présentant différentes contraintes mécaniques.
Volet 2 : Déterminer si les synergies motoneuronales diffèrent entre des patients ayant subit un AVC et des sujets sains.
Volet 3 : Déterminer si les synergies motoneuronales peuvent être modifiées à court ou à long terme par l'utilisation d'un biofeedback.
Volet 4 : Quantifier les modifications des synergies motoneuronales chez des patients ayant subit un AVC au cours d'un programme de rééducation, et déterminer si ces modifications sont corrélées avec la récupération motrice.
Volet 5 : Identifier les synergies motoneuronales chez des patients atteints de lésions de la moelle épinière ayant subi une transfert de tendon et déterminer si la structure de ces synergies est corrélée à la récupération de l'extension du coude .
Volet 6 : Améliorer le design des électrodes pour identifier des échantillons plus importants et plus représentatifs de motoneurones. Les synergies motoneuronales peuvent constituer un biomarqueur de la plasticité motrice et des améliorations lors de la rééducation

2023-  projet QUADRATURE

Titre du projet : Quantification de la charge interne musculaire pour la prévention et la rééducation des troubles musculosquelettiques
Partenaire : La SATT Ouest Valorisation accompagne Lilian Lacourpaille dans sa démarche d'innovation en lien avec le projet QUADRATURE.
Financement obtenu : 370k€ de la SATT Ouest Valorisation dans le cadre du programme de maturation; 135k€ par le dispositif "Etoiles Montantes en Pays de la Loire"
Porteur du projet : Lilian Lacourpaille
Quadrature Résumé du projet : En France, 8 millions de personnes utilisent une montre connectée pendant leur activité de course à pied. Cet outil connecté permet d’estimer la charge externe d’entrainement (e.g., distance parcourue), et d’estimer la charge interne cardiovasculaire (e.g., fréquence cardiaque). À ce jour, il n’existe aucune méthode pour estimer la charge interne musculaire de ces sportifs ou même de personnes qui réalisent des efforts musculaires dans des environnements professionnels, cliniques, ou de la vie quotidienne. Pourtant, des travaux récents démontrent que chaque individu possède sa propre signature du mouvement et d’activation musculaire. Certaines stratégies (mouvement et activation) pourraient favoriser la survenue de troubles musculosquelettiques dans certaines activités sportives et certains secteurs professionnels. Mon équipe a breveté une approche interdisciplinaire qui estime la charge interne musculaire. Cette approche considère la cinématique (i.e., mouvement), et l’activation musculaire afin d’estimer la charge interne de chaque muscle. L’objectif du projet QUADRATURE est d’établir une preuve de concept en répondant à trois questions majeures de la littérature scientifique. Il s’agira de déterminer si la distribution de la charge interne au sein d’un groupe musculaire explique les différences interindividuelles (i) de distribution des dommages musculaires, (ii) de distribution de l’hypertrophie musculaire suite à un programme de renforcement, et enfin, (iii) si la distribution de la charge interne est altérée chez des individus ayant un historique de troubles musculosquelettiques.  Pour un transfert vers les environnements pertinents, j’ai obtenu un financement pour un programme de maturation de 24 mois (370k€) pour intégrer cette innovation dans un textile connecté. La réalisation concomitante de ces projets (QUADRATURE et maturation) est incontournable pour développer les connaissances fondamentales et les solutions techniques permettant de réaliser de futurs projets ambitieux.

2023-2027 - ANR PRC - Technologies pour la santé


Titre du projet : Quantification de la graisse intramusculaire par imagerie ultrasonore - Projet FATUS
Partenaires :  1) Laboratoire d'Imagerie Biomédicale Multimodale Paris Saclay, 2) Laboratoire Motricité, Interactions, Performance - EA 4334, 3) PHU 9 Gérontologie Clinique (CHU Nantes)
Financement obtenu : 583757 € (durée : 48mois)
Porteur du projet : Jean-Luc Gennisson
Résumé du projet : Le projet FATUS a pour premier objectif de lever le verrou de la quantification des infiltra graisseux intramusculaires par ultrasons grâce à une méthode innovante de formation de faisceau. Une étape de validation par IRM viendra confirmer l’atteinte de cet objectif par un développement des séquences spécifiques pour la quantification graisseuse. Par la connaissance et la cartographie de ces infiltras, le troisième objectif ambitionne de mieux comprendre le comportement mécanique des muscles en présence de graisse par l’amélioration des techniques d’élastographie ultrasonore. Le quatrième objectif s’oriente autour d’une caractérisation et d’une quantification volumique des muscles. Le dernier objectif vise des applications cliniques pour l’aide au diagnostic de la sarcopénie liée au vieillissement. Ce projet pluridisciplinaire propose donc de partir d’innovations dans le domaine de l’imagerie médicale ultrasonore, pour aller vers une meilleure compréhension fondamentale du comportement 3D du muscle, puis vers des applications cliniques particulièrement importante chez les personnes âgées De nombreuses autres applications cliniques seront envisagées à l’issue du projet. Afin de le mener à bien, nous avons réuni une équipe pluridisciplinaire de chercheurs leaders dans leurs domaines (physique, industriel, biomécanique, médecine).

2023-2026 - AAPG ANR - Recherche Translationnelle en Santé

Titre du projet: Renforcement musculaire chez les personnes âgées pour prévenir la perte des capacités physiques : comment et pourquoi l'exercice excentrique à grande longueur musculaire peut être la meilleure option ? (projet EMULE)
Partenaires :1) Nantes Université (laboratoire Motricités, Interactions, Performance), 2) CHU de Nantes (PHU 9 de Gérontologie Clinique)
Financement obtenu : 496,14k€
Porteur du projet : Christophe Cornu
Résumé du projet: L'entraînement contre résistance est identifié comme la meilleure intervention pour améliorer les fonctions physiques neuromusculaires chez les personnes âgées. L'entraînement en résistance excentrique plutôt que concentrique offre les améliorations les plus notables de la force chez les adultes jeunes et les adultes âgés. Les données chez les jeunes adultes ont montré que l'exercice excentrique réalisé à une longue longueur musculaire induit les plus grandes adaptations nerveuse et musculaires. L'objectif général du projet EMULE est de déterminer si l'entraînement excentrique à une longue longueur musculaire est faisable, sûr et efficace pour améliorer la condition musculaire, la fonction physique et l'équilibre chez les personnes âgées, notamment en condition écologique. Trois lots de travail permettront de répondre à cet objectif: 1) détermination de l'effet d'une séance aigüe de contraction excentrique à une longue longueur musculaire sur la fatigue neuromusculaire et les lésions musculaires chez les personnes âgées, 2) détermination des effets physiologiques et biomécaniques spécifiques de l'entraînement excentrique à une longue longueur musculaire chez les personnes âgées, 3) détermination de la faisabilité et l'efficacité d'un entraînement excentrique réalisé à domicile, à une longue longueur musculaire, chez les personnes âgées.
Mis à jour le 05 novembre 2025.